De plus en plus de familles souhaitent aujourd'hui organiser des obsèques écologiques Que ce soit par conscience environnementale ou par désir de respecter les volontés du défunt, il existe de nombreuses options pour rendre les funérailles plus durables. Ce guide détaillé vous accompagnera dans chaque étape pour garantir un hommage respectueux de l'environnement.
L'inhumation traditionnelle peut être très polluante. Entre les soins de thanatopraxie, le béton des caveaux et les pierres tombales souvent importées, l'empreinte carbone est considérable. Cependant, des alternatives existent :
- Refus des soins de thanatopraxie : Ces soins utilisent parfois des produits chimiques nocifs pour l'environnement. Il est possible de les refuser, comme le permet la loi. Les corps peuvent être conservés plusieurs jours dans des cellules réfrigérées, évitant ainsi la pollution des sols.
- Matériaux biodégradables : Utiliser des cercueils en bois non verni ou en carton, qui se décomposent naturellement, est une option respectueuse de l'environnement.
- Cimetières écologiques : Certains cimetières, comme celui de Niort ou celui de Paris à Ivry-sur-Seine, privilégient l'inhumation en pleine terre sans pierre tombale, avec des stèles en bois et refusent les corps ayant subi des soins de conservation.
Selon une étude réalisée par les Services Funéraires de la Ville de Paris, la crémation a une empreinte carbone moins importante que l'inhumation, étant environ 3,6 fois moins polluante. Toutefois, la crémation n'est pas exempte d'impact environnemental :
- Consommation d'énergie : Les fours crématoires consomment beaucoup d'énergie et peuvent émettre des polluants, notamment du mercure.
- Cercueils en carton : Fabriqués à partir de fibres naturelles et de solvants naturels, ces cercueils sont non seulement écologiques, mais aussi économiques. Ils sont cinq fois moins chers qu'un cercueil en bois traditionnel et consomment moins d'énergie pour le transport et la crémation.
- Cercueils en bois non vernis : Opter pour du bois brut, provenant de forêts gérées durablement, réduit l'empreinte écologique. Ces cercueils sont entièrement biodégradables.
Pour les cendres, choisir une urne biodégradable en bois, sel, sable ou fibres végétales permet une décomposition naturelle lorsqu'elles sont immergées ou enterrées. Des options comme les urnes-arbre, qui permettent de planter un arbre avec les cendres, offrent un hommage durable.
Les cimetières écologiques interdisent les produits chimiques et encouragent les pratiques durables :
- Inhumation en pleine terre : Sans caveaux en béton, ces inhumations permettent une meilleure décomposition naturelle.
- Monuments en matériaux locaux : Utiliser des pierres locales réduit l'empreinte carbone liée au transport et à l'extraction des matériaux.
- Recyclage et réutilisation : Recycler des pierres tombales ou acheter des monuments d'occasion minimise l'impact environnemental.
- Sépultures naturelles : Opter pour des tombes paysagères composées de galets et de végétaux contribue à la biodiversité.
Utiliser des véhicules électriques pour le cortège funéraire ou même des corbillards hippiques peut réduire considérablement l'empreinte carbone. Encourager le covoiturage pour les invités est également une pratique écologique.
Pour habiller le défunt, choisir des matériaux naturels comme le lin, le chanvre ou le coton est préférable. Évitez de placer des objets non biodégradables dans le cercueil, comme des bijoux ou des lunettes.
Privilégier les fleurs locales et de saison pour réduire l'empreinte écologique. Dans certains cimetières, il est possible de jardiner la sépulture avec des plantes vivaces, contribuant ainsi à la végétalisation de l'espace funéraire.
Optez pour des couronnes de fleurs en papier ou en palme blanche, qui se conservent et peuvent être réutilisées pour d'autres hommages.
Cette technique utilise l'eau pour décomposer le corps, réduisant ainsi les émissions de CO2 par rapport à la crémation traditionnelle. Après un bain de potassium et de sodium, le corps se décompose en quelques heures, laissant uniquement les os en poudre.
L'humusation transforme le corps en compost en le déposant à même le sol, enveloppé dans un linceul biodégradable et recouvert de matières organiques. Ce processus prend environ 12 mois et produit un compost utilisable pour les plantations
Organiser des obsèques écologiques nécessite une réflexion sur chaque aspect des funérailles, du choix du cercueil à la gestion du cimetière. En optant pour des solutions durables, vous pouvez rendre hommage au défunt tout en respectant l'environnement.
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